Tu y crois?

Tu y crois?

Tu y crois toi ?
La magie des rencontres
Et la peur de mourir
Doit y’avoir autre chose.
Tu y crois toi ?
Les enfants de l’amour ?
Moi putain j’ai du mal,
Doit y’avoir autre chose.
Tu sais bien quoi !
L’ivresse et puis la fête,
Tu sais bien quoi !
La paresse et la chair.
Et l’envie de se perdre
Dans les nuits l’un dans l’autre,
Peut-être j’y ai cru.
Je sais plus.
Tu y crois toi ?
À tout ce qu’on t’raconte,
Qu’on laisse crever nos vieux
Pour que tout aille mieux ?
Parce qu’on est égoïstes,
Qu’il suffirait d’aimer,
Et de se consumer ;
Mais qu’aimer de travers
Peut mener en enfer.
Tu sais bien quoi !
L’ivresse et les vertiges !
Tu les connais toi,
La caresse et la guerre

Et l’envie de s’y perdre
Dans les bras l’un de l’autre,
Peut-être j’y ai cru,
Je sais plus je sais plus !
Y’a la thune et la gloire,
Et l’odeur des charniers :
Le devoir de mémoire,
Les prénoms oubliés ;
La culture des racines,
l’art et la religion,
Le bonheur des familles,
Et la fragilité !
Et la fragilité !

Me dis pas toi
Que vivre fatigue,
Qu’on ne fait que s’évader,
Doit y’avoir autre chose.

Me dis pas toi
Que vivre fatigue,
Qu’on ne fait que passer,
Doit y’avoir autre chose.
Saez