lundi 31 janvier 2011

Méditons un peu

Celui qui cherche Un frère sans défaut Reste sans frère.

Djalâl-ud-Dîn Rûmî

Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence à enlever les petites pierres.
Confucius

Et, de défaite en défaite, il grandissait.
Rainer Maria Rilke, écrivain et poète autrichien



Il faut choisir : se reposer ou être libre.
Thucydide – homme politique et historien


Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin.
Marguerite Yourcenar

Il n'y a pour l'homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre.
La Bruyère, Les caractères 

Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Dalaï-Lama - Bouddhiste tibétain


mardi 25 janvier 2011

Le temps des gitans

Un film magnifique, une BO superbe; un film incontournable à voir à tout prix! 

 Réalisé par Emir Kusturica
Avec Davor Dujmovic, Bora Todorovic, Ljubica Adzovic, plus


Titre original : Dom za vesanje
Long-métrage yougoslave . Genre : Drame

Durée : 02h22min Année de production : 1988

Synopsis : La dramatique vie de Perhan, fils naturel d'un soldat et d'une Tzigane, qui rêve d'un avenir riche et heureux. Elevé par sa grand-mère qui l'adore, il est bientôt arraché à elle et part en Italie travailler pour un trafiquant d'enfants. Il reviendra au pays mais ne réussira pas à réaliser son rêve.












Down on my knees

J' adore! Emouvant!

Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Please, please don't leave me (bis si version non acoustic)

Do you really think, she can love you more than me, Do you, really, really, think so
Do you really think, she can give you more than me, baby, I know, she won't
Cause I loved you, unconditionally, I gave you even more than ,I had to give
I was willing for you to die, cause you were more precious to me, than my own life

Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Please, please don't leave me (bis si version non acoustic)

I won't believe, that you really, really, wanna leave me, just because of her
Have you forgot about, all the things, we've been through, she was not the one, who was there for you

See, I loved you unconditionally, I gave you even more than ,I had to give
I was willing for you to die, cause you were more precious to me, than my own life (bis si…)

Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Please, please don't leave me (bis si …)

Don't leave me, I'm begging, I love you, I need you, I'm dying, I'm crying, I'm begging,
Please love me / (don't leave me)
I love you, I love you, I'm begging, please love me, I'm dying, I'm crying (I'm begging, I'm begging)
Please dont'leave me, no,no, no, no, no,

Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, I'm begging you, Down on my knees, Down on my knees, I'm begging you , you, you
Down on my knees, Down on my knees …

Pour Gilbert

"Ce qui compte c'est que ce que tu mets sur ton blog te ressemble et surtout exprime ce que tu as envie d'exprimer sur le moment. Là en écrivant ce tit mot j'aperçois tes libellés sur le côté droit et j'aime beaucoup les mots que tu as choisis, aussi bien ceux qui reviennent souvent et sont devenus gros que ceux qui sont tout minces et sont comme des promesses. En vérité tes mots sont une grande force, mais pas une force qui agresse, celle dont parlent les Rita Mitsouko dans "Godfather of soul" en disant : "La beauté est une arme vraiment très pleine de charme, car la beauté a la force sans faire mal sans qu'elle vous force. bisous. Gilbr"

Merci Gilbr pour ce commentaire très touchant...
       
RITA MITSOUKO : Godfather of soul - MYTARATATA.COM
TARATATA N°64 (Tour. 04/10/94 - Dif. 18/11/94)
  

  Godfather Of Soul :
La beauté est une arme
Vraiment très pleine de charme
Car la beauté a la force
Sans faire mal
Et sans qu'elle vous force.

C'est l'arme de braise

De ce coeur fier
Qui chauffe, lève,
Et pousse à bien vivre

Godfather of soul?

Name : James Brown!

Godfather

Living on earth!
Your kingdom comes
All around there
And I wish
Your sultrain walks
La beauté est une arme
Soultrain is walking on
Aurait-elle trop de charme?
Walkin on here and there
Ride on Ride on

Pauvre Issoumbochi!

Comme elle a du souci!
La beauté, la ferveur
De ce charmeur l'enivre.
Oui! Oui! C'est çà, vivre!
Et toute son âme
Elle écoute les mots
Avec flamme
Elle entre dans la danse
Elle a tout qui décolle
Hé! C'est qu'elle n'est pas folle :
Elle se concocte une transe
Elle sait tout à fait quoi faire
Quand la musique opère.

Your name is sanctifies

And you are samplefied!

Godfather

Live at the earth!

We bless you

For all you play
On the planet
Live in real
Sampled or direct
On disket, cassettes
Audio, vidéo
TV and Radio
CDV and DCC
Vinyl and CD
Or CDI
And any format for sure
Coming in the future
Minidisk
hard disk
And mega MegaDrive

You are a multiform long play

You are a multiform long play

Walking on

Here and there
Ride on ride on
Here and there

Godfather of soul?

Name : James Brown!

Your kingdom comes

All around there.
Your kingdom comes!

lundi 24 janvier 2011

Une île


de  Jacques Brel

Une île
Une île au large de l'espoir
Où les hommes n'auraient pas peur
Et douce et calme comme ton miroir
Une île
Claire comme un matin de Pâques
Offrant l'océane langueur
D'une sirène à chaque vague
Oh, viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous disent d'être sages
Ou que vingt ans est le bel âge
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Une île au large de l'amour
Posée sur l'autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu'un nuage de pluie caresse
Oh, viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous cachent les longues plages
Viens mon amour
Fuyons l'orage
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Et qu'il nous reste à bâtir
Mais qui donc pourrait retenir
Les rêves que l'on rêve à deux
Une île
Voici qu'une île est en partance
Et qui sommeillait en nos yeux
Depuis les portes de l'enfance
Oh, viens
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la dernière chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer
Une île



samedi 22 janvier 2011

Les ailes du désir




Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin) est un film franco-allemand réalisé par Wim Wenders, sorti en 1987, sur un scénario de Wim Wenders et de l'écrivain Peter Handke. Il a reçu le prix de la mise en scène au festival de Cannes en 1987.

Synopsis

À Berlin, avant la chute du mur, les anges Cassiel et Damiel veillent sur les humains et recueillent depuis des siècles leurs monologues intérieurs et tout ce qui chez eux traduit une recherche de sens et de beauté. Ils ne voient le monde qu'en noir et blanc, et ne peuvent qu’assister aux événements, sans rien sentir, goûter, toucher. Ils ont vu le début de la lumière, des rivières, des animaux. Quand le premier homme est apparu, ils ont découvert avec lui le rire, la parole, la guerre. Damiel, qui a toujours ressenti le désir de porter à son tour la condition humaine, est si touché par Marion la trapéziste, si séduit par son âme et sa grâce qu’il décide finalement de devenir humain et, par conséquent, mortel
Ce n'est pas un film...c'est un poême!
Diaporama:
Les ailes du désir

jeudi 20 janvier 2011

Plume d'ange

Une histoire en musique que j’ai adorée…Nougaro a une façon unique de la raconter…
La première fois que je l’ai entendue, j’en ai eu des frissons .C’est assez long , mais prenez le temps de lire et d' écouter, vous ne le regretterez pas…

PLUME D’ANGE
Vous voyez cette plume?
Eh bien, c’est une plume… d’ange
Mais rassurez-vous, je ne vous demande pas de me croire, je ne vous le demande plus.
Pourtant, écoutez encore une fois, une dernière fois, mon histoire.
Une nuit, je faisais un rêve désopilant quand je fus réveillé par un frisson de l’air.
J’ouvre les yeux, que vois-je?
Dans l’obscurité de la chambre, des myriades d’étincelles…
Elles s’en allaient rejoindre, par tourbillonnements magnétiques, un point situé devant mon lit.
Rapidement, de l’accumulation de ces flocons aimantés, phosphorescents, un corps se constituait.
Quand les derniers flocons eurent terminé leur course, un ange était là, devant moi, un ange réglementaire avec les
grandes ailes de lait.
Comme une flèche d’un carquois, de son épaule il tire une plume, il me la tend et il me dit:
"C’est une plume d’ange. Je te la donne. Montre-la autour de toi.
Qu’un seul humain te croit et ce monde malheureux s’ouvrira au monde de la joie.
Qu’un seul humain te croit avec ta plume d’ange.
Adieu et souviens-toi: la foi est plus belle que Dieu."

Et l’ange disparut laissant la plume entre mes doigts.
Dans le noir, je restai longtemps, illuminé, grelottant d’extase, lissant la plume, la respirant.
En ce temps-là, je vivais pour les seins somptueux d’une passion néfaste.
J’allume, je la réveille:

"Mon amour, mon amour, regarde cette plume… C’est une plume d’ange!
Oui! un ange était là… Il vient de me la donner…
Oh ma chérie, tu me sais incapable de mensonge, de plaisanterie scabreuse…
Mon amour, mon amour, il faut que tu me croies, et tu vas voir… le monde!"
La belle, le visage obscurci de cheveux, d’araignées de sommeil, me répondit:
"Fous-moi la paix… Je voudrais dormir… Et cesse de fumer ton satané Népal!"
Elle me tourne le dos et merde!

Au petit matin, parmi les nègres des poubelles et les premiers pigeons, je filai chez mon ami le plus sûr.
Je montrai ma plume à l’Afrique, aux poubelles, et bien sûr, aux pigeons qui me firent des roues, des roucoulements de considération admirative.
Je sonne.
Voici mon ami André.
Posément, avec précision, je vidais mon sac biblique, mon oreiller céleste:
"Tu m’entends bien, André, qu’on me prenne au sérieux et l’humanité tout entière s’arrache de son orbite de malédiction guerroyante et funeste.
A dégager! Finies la souffrance, la sottise. La joie, la lumière débarquent!"
André se massait pensivement la tempe, il me fit un sourire ému, m’entraîna dans la cuisine et devant un café, m’expliqua que moi, sensible, moi, enclin au mysticisme sauvage, moi devais reconsidérer cette apparition.
Le repos… L’air de la campagne… Avec les oiseaux précisément, les vrais!

Je me retrouve dans la rue grondante, tenaillant la plume dans ma poche.
Que dire? Que faire?
"Monsieur l’agent, regardez, c’est une plume d’ange."
Il me croit!
Aussitôt les tonitruants troupeaux de bagnoles déjà hargneuses s’aplatissent.
Des hommes radieux en sortent, auréolés de leurs volants et s’embrassent en sanglotant.
Soyons sérieux!
Je marchais, je marchais, dévorant les visages. Celui-ci? La petite dame?
Et soudain l’idée m’envahit, évidente, éclatante… Abandonnons les hommes!
Adressons-nous aux enfants! Eux seuls savent que la foi est plus belle que Dieu.
Les enfants… Oui, mais lequel?
Je marchais toujours, je marchais encore.
Je ne regardais plus la gueule des passants hagards, mais, en moi, des guirlandes de visages d’enfants, mes chéris, mes féeriques, mes crédules me souriaient.
Je marchais, je volais… Le vent de mes pas feuilletait Paris…
Pages de pierres, de bitume, de pavés maintenant.
Ceux de la rue Saint-Vincent… Les escaliers de Montmartre.
Je monte, je descends et me fige devant une école, rue du Mont-Cenis.
Quelques femmes attendaient la sortie des gosses.
Faussement paternel, j’attends, moi aussi.
Les voilà.
Ils débouchent de la maternelle par fraîches bouffées, par bouillonnements bariolés.
Mon regard papillonne de frimousses en minois, quêtant une révélation.
Sur le seuil de l’école, une petite fille s’est arrêtée.
Dans la vive lumière d’avril, elle cligne ses petits yeux de jais, un peu bridés, un peu chinois et se les frotte vigoureusement.
Puis elle prend son cartable orange, tout rebondi de mathématiques modernes.
Alors j’ai suivi la boule brune et bouclée, gravissant derrière elle les escaliers de la Butte.
A quelque cent mètres elle pénétra dans un immeuble.
Longtemps, je suis resté là, me caressant les dents avec le bec de ma plume.

Le lendemain je revins à la sortie de l’école et le surlendemain et les jours qui suivirent.
Elle s’appelait Fanny. Mais je ne me décidais pas à l’aborder.
Et si je lui faisais peur avec ma bouche sèche, ma sueur sacrée, ma pâleur mortelle, vitale?
Alors, qu’est-ce que je fais? Je me tue? Je l’avale, ma plume?
Je la plante dans le cul somptueux de ma passion néfaste?
Et puis un jeudi, je me suis dit: je lui dis.
Les poumons du printemps exhalaient leur première haleine de peste paradisiaque.
J’ai précipité mon pas, j’ai tendu ma main vers la tête frisée…
Au moment où j’allais l’atteindre, sur ma propre épaule, une pesante main s’est abattue.
Je me retourne, ils étaient deux, ils empestaient le barreau: "Suivez-nous."

Le commissariat.
Vous connaissez les commissariats?
Les flics qui tapent le carton dans de la gauloise, du sandwich…
Une couche de tabac, une couche de passage à tabac.
Le commissaire était bon enfant, il ne roulait pas les mécaniques, il roulait les r:
"Asseyez-vous. Il me semble déjà vous avoir vu quelque part, vous.
Alors comme ça, on suit les petites filles?
- Quitte à passer pour un détraqué, je vais vous expliquer, monsieur, la véritable raison qui m’a fait m’approcher de cette enfant.
Je sors ma plume et j’y vais de mon couplet nocturne et miraculeux.
- Fanny, j’en suis certain, m’aurait cru. Les assassins, les polices, notre séculaire tennis de coups durs, tout ça, c’était fini, envolé!
- Voyons l’objet, me dit le commissaire.
D’entre mes doigts tremblants il saisit la plume sainte et la fait techniquement rouler devant un sourcil bonhomme.
- C’est de l’oie, ça…, me dit-il, je m’y connais, je suis du Périgord.
- Monsieur, ce n’est pas de l’oie, c’est de l’ange, vous dis-je!
- Calmez-vous! Calmez-vous! Mais vous avouerez tout de même qu’une telle affirmation exige d’être appuyée par un minimum d’en quête, à défaut de preuve.
Vous allez patienter un instant. On va s’occuper de vous. Gentiment hein? gentiment."

On s’est occupé de moi, gentiment.
Entre deux électrochocs, je me balade dans le parc de la clinique psychiatrique où l’on m’héberge depuis un mois.
Parmi les divers siphonnés qui s’ébattent ou s’abattent sur les aimables gazons, il est un être qui me fascine.
C’est un vieil homme, très beau, il se tient toujours immobile dans une allée du parc devant un cèdre du Liban.
Parfois, il étend lentement les bras et semble psalmodier un texte secret, sacré.
J’ai fini par m’approcher de lui, par lui adresser la parole.
Aujourd’hui, nous sommes amis. C’est un type surprenant, un savant, un poète.
Vous dire qu’il sait tout, a tout appris, senti, perçu, percé, c’est peu dire.
De sa barbe massive, un peu verte, aux poils épais et tordus le verbe sort, calme et fruité, abreuvant un récit où toutes les mystiques, les métaphysiques, les philosophies s’unissent, se rassemblent pour se ressembler dans le puits étoilé de sa mémoire.

Dans ce puits de jouvence intellectuelle, sot, je descends, seau débordant de l’eau fraîche et limpide de l’intelligence alliée à l’amour, je remonte.
Parfois il me contemple en souriant. Des plis de sa robe de bure, ils sort des noix, de grosses noix qu’il brise d’un seul coup dans sa paume, crac! pour me les offrir.

Un jour où il me parle d’ornithologie comparée entre Olivier Messiaen et Charlie Parker, je ne l’écoute plus.
Un grand silence se fait en moi.
Mais cet homme dont l’ange t’a parlé, cet homme introuvable qui peut croire à ta plume, eh bien, oui, c’est lui, il est là, devant toi!
Sans hésiter, je sors la plume.
Les yeux mordorés lancent une étincelle.
Il examine la plume avec une acuité qui me fait frémir de la tête aux pieds.
"Quel magnifique spécimen de plume d’ange, vous avez là, mon ami.
- Alors vous me croyez? vous le savez!
- Bien sûr, je vous crois. Le tuyau légèrement cannelé, la nacrure des barbes, on ne peut s’y méprendre.
Je puis même ajouter qu’il s’agit d’une penne d’Angélus Maliciosus.
- Mais alors! Puisqu’il est dit qu’un homme me croyant, le monde est sauvé…
- Je vous arrête, ami. Je ne suis pas un homme.
- Vous n’êtes pas un homme?
- Nullement, je suis un noyer.
- Vous êtes noyé?
- Non. Je suis un noyer. L’arbre. Je suis un arbre."

Il y eut un frisson de l’air.
Se détachant de la cime du grand cèdre, un oiseau est venu se poser sur l’épaule du vieillard et je crus reconnaître, miniaturisé, l’ange malicieux qui m’avait visité.
Tous les trois, l’oiseau, le vieil homme et moi, nous avons ri, nous avons ri longtemps, longtemps…
Le fou rire, quoi!


Découvrez la playlist Plume d' ange avec Claude Nougaro

Fatigué d' être fatiqué

Je suis fatiguée
J'en ai assez d'être crevée
Je suis dégoutée
J'arrive à peine à me lever
Je suis fatiguée
Je suis exténuée
J'ai plus envie de rien
Sauf peut-être demain

Ouvre ma porte

Je t'ai donné la clef
Pousse ma porte
Tourne la poignée
Que le vent te porte
Sur mon palier
Ouvre ma porte
Mon cœur va s'envoler

C'est ma vie, je suis ici

Allongée même si je suis levée
C'est ma vie, je suis ici
Je vais me remettre à bouger
C'est ma vie, je suis ici
Voyager c'est peut-être une idée
C'est ici, c'est ma vie
Je vais me remettre à bouger

Je suis terrassée

J'arrive à peine à lever le pied
Les bras baissés
Je sens le temps se plomber
Je suis fatiguée
J'en ai assez d'être crevée
Ça va passer
Quand va falloir y aller

Ouvre ma porte

Je t'ai donné la clef
Pousse ma porte
Tourne la poignée
Que le vent te porte
Sur mon palier
Ouvre ma porte
Mon cœur va s'envoler

C'est ma vie, je suis ici

Allongée même si je suis levée
C'est ma vie, je suis ici
Je vais me remettre à bouger
C'est ma vie, je suis ici
Voyager c'est peut-être une idée
C'est ici, c'est ma vie
Je vais me remettre à bouger
Les Rita Mitsouko

Découvrez la playlist Fatigué d'être fatigué avec Les Rita Mitsouko

mercredi 19 janvier 2011

Le vitriol…

Le vitriol…
Extrait de "Véronika décide de mourir" dont j'ai écrit un extrait sur mon ancien blog et que j'ai eu envie et besoin de relire...
J'ai choisi cet extrait car ce poison coule parfois dans mes veines...

dimanche 16 janvier 2011

Education nationale

Grand Corps Malade - Education Nationale
envoyé par GrandCorpsMalade. - Regardez la dernière sélection musicale.
J’m'appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j’ai grandi et où j’suis né
Mon école elle est mignone même si les murs sont pas tous neufs
Dans chaque salle y a plein de bruit moi dans ma classe on est 29
-
Y a pas beaucoup d’élèves modèles et puis on est un peu dissipés
J’crois qu’nous sommes ce qu’on appelle des élèves en difficulté
Moi en maths j’suis pas terrible mais c’est pas pire qu’en dictée
C’que je préfère c’est 16h j’retrouve les grands dans mon quartier
-
Pourtant ma maitresse j’l'aime bien elle peut être dure mais elle est patiente
Et si jamais je comprends rien elle me réexplique elle est pas chiante
Elle a toujours plein d’idées et de projets pour les sorties
Mais on a que 2 cars par an qui sont prêtés par la mairie
-
Je crois que mon école elle est pauvre, on n’a pas de salle informatique
On n’a que la cour et le préau pour faire de la gymastique
A la télé j’ai vu que des classes faisaient du golf en EPS
Nous on a que des tapis et des cerceaux et la détresse de nos maitresses
-
Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires
-
L’enseignement en France va mal et personne peut nier la vérité
Les zones d’éducation prioritaires ne sont pas des priorités
Les classes sont surchargées pas comme la paye des profs minés
Et on supprime des effectifs dans des écoles déjà en apnées
-
Au contraire faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève
Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves
Ajouter des postes d’assistants ou d’auxiliaires qui aident aux devoirs
Qui connaissent les parents et accompagnent les enfants les plus en retard
-
L’enseignement en France va mal, l’état ne met pas assez d’argent
Quelques réformes à deux balles pour ne pas voir le plus urgent
Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant
Comment peut on faire des économies sur l’avenir de nos enfants
-
L’enseignement en France va mal car il rend pas les gens égaux
Les plus fragiles tirent l’alarme mais on étouffe leur écho
L’école publique va mal car elle a la tête sous l’eau
Y a pas d’éducation nationale, y a que des moyens de survies locaux


Alors continuons de dire aux p’tits frères que l’école est la solution
Et donnons leur les bons outils pour leur avenir car attention
La réussite scolaire dans certaines zones pourrait rester un mystère
Et l’égalité des chances un concept de ministère
-
Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires.
-
J’m'appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j’ai grandi et où j’suis né
C’est pas d’ma faute à moi si j’ai moins de chance d’avoir le bac
C’est simplement parce que j’vis là, que mon avenir est un cul de sac.



Un texte d'actualité malheureusement; faire des économies sur l' éducation de nos enfants c'est une réalité, et pas seulement dans les banlieues "sensibles"; on en fait tous les frais, les enfants c'est évident, mais aussi nous autres instits, pour qui la mission est quasi impossible dans ces conditions.On travaille toujours plus, on fait ce qu'on peut,et sur nous pèse la responsabilité de l' échec ou de la réussite de tous les enfants. Et on en fait jamais assez d'ailleurs, aucune reconnaissance , aucune gratitude de ceux d' "en-haut", de ceux d'en bas n'en parlons pas...qui pensent que c'est à l' école d' éduquer leurs enfants, quand ils sont défaillants.
Quelle responsabilité!!! Un sacerdoce ce métier, je vous dis.
Non je ne suis pas aigrie; je suis heureuse quand les yeux des enfants brillent quand ils sont félicités, quand ils sont passionnés , quand tout simplement on les écoute! Je suis heureuse quand je sais qu'ils se sentent bien dans leur classe, qu'ils sont fiers de leur "oeuvre", quand ils sourient et quand ils rient, quand ils chantent et me récitent en choeur la poésie apprise il  y a deux mois , qu'ils n'ont pas oublié et qu'ils ont aimé...Oui, c'est un beau métier...






Mental

 
S'il y'a bien une idée qui rassemble, une pensée qu'est pas toute neuve.
C'est que quel que soit ton parcours, tu rencontres de belles épreuves
La vie c'est Mister Hyde, pas seulement Docteur Jekyll.
J'ai vu le film depuis longtemps, la vie n'est pas un long fleuve tranquille
T'as qu'à voir les réactions d'un nouveau-né à l'hôpital.
S'il chiale si fort c'est qu'il comprend que souvent la vie va lui faire mal
Y'a des rires, y'a des pleurs, y'a des bas, y'a des hauts.
Y'a des soleils et des orages et je te parle pas que de météo
On vit dans un labyrinthe et y'a des pièges à chaque virage.
A nous de les esquiver et de pas calculer les mirages
Mais le destin est un farceur, on peut tomber à chaque instant.
Pour l'affronter, faut du coeur et un mental de résistant
J'ai des cicatrices plein la peau et quelques unes dans mes souvenirs.
Y'a des rescapés partout, j'suis qu'un exemple, ça va sans dire
Ca doit se sentir, faut pas se mentir, la vie c'est aussi la guérison.
Après la foudre, prends toi en main et redessine ton horizon
Y'a des tempêtes sans visage où on doit se battre contre le pire.
Personne n'y échappe, Rouda c'est pas toi qui vas me contredire
C'est l'ultime épreuve où tu affrontes la pire souffrance morale.
Quand la peine rejoint l'impuissance pour la plus triste des chorales
J'ai vu des drames à coeur ouvert, j'ai vu des gens qui s'accrochent.
Ce qui est bien avec le drame, c'est que tu le partages avec tes proches
Pour les miens il est peut-être l'heure de m'arrêter un court instant.
Pour les remercier d'avoir du coeur et un mental de résistant
La vie est aussi perverse, ce que tu désires elle l'a caché.
Elle te le donnera pas tout cuit, il va falloir aller le chercher
Du coup ce qu'on a, on le mérite, au hasard on a rien piqué.
Et si t'as pas compris, va voir mes potes il vont t'expliquer
Jacky, tu m'as dit que l'ascenceur social était bloqué.
Toi t'es allé chez Otis et le réparateur tu l'as braqué
Sans craqué, sans rémission, t'as affronté de vraies missions.
Tu m'as montré qu'avoir du mental, c'est aussi avoir de l'ambition
Y'a pas de chemin facile, Brahim t'as rien demandé à personne.
T'as tout construit de tes mains et y'a que moi que tu impressionnes
Toi Sami t'es notre moteur parce que tu sais depuis longtemps.
Que pour que ça chémar il faut du coeur et un mental de résistant
Je crois qu'on a tous une bonne étoile sauf que des fois elle est bien planquée.
Certaines même plus que d'autres, il faut aller les débusquer
Parfois ça prend du temps quand tu fais trois fois le tour du ciel.
Mais si tu cherches c'est que tu avances, à mon avis c'est l'essentiel
Je fais partie de ceux qui pensent qu'y'a pas de barrières infranchissables.
Il faut y croire un peu, y'a bien des fleurs qui poussent dans le sable
Et c'est quand tu te bats qu'il y'a de belles victoires que tu peux arracher.
Comme se relever avec une moelle épinière en papier mâché
Je n'apprends rien à personne, tu es vivant tu sais ce que c'est.
Vivre c'est accepter la douleur, les échecs et les décès
Mais c'est aussi plein de bonheur, on va le trouver en insistant.
Et pour ça, faut du coeur et un mental de résistant

samedi 15 janvier 2011

La journée de la jupe

AMBIDEXTRE: La journée de la jupe
Arte; La journée de la jupe
Ni putes ni soumises

Le 25 novembre, toutes en Jupe !

Le 25 novembre, toutes en Jupe !
Lorsque je suis en jupe, je remarque, oui, que les hommes me regardent. Lorsque je suis en jupe, je me sens femme, oui, aussi dans mon propre regard. Lorsque mes sœurs, à Vitry ou ailleurs, tentent d’en faire de même, elles se font traiter de putes. Elles bravent l'interdit en arborant trop de liberté et de féminité.
C’est de là qu’est venue l’idée de se servir des jupes comme un symbole de notre mouvement. Le 25 novembre donc, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, j’appelle toutes les françaises à porter une jupe, qu’elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée…comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d’être née femme.
Aussi, ce même jour, Ni Putes Ni Soumises organisera « Toutes en Jupes », une vente aux enchères de jupes de femmes célèbres, qui ont décidé de soutenir notre combat pour les femmes. Les fonds récoltés à l’occasion de cette vente serviront à financer des « appartements-relais », projet de Ni Putes Ni Soumises et de l’association Aurore, un acteur social reconnu. Dans la continuité, des photos de filles des quartiers portant les dites jupes seront exposées et mises en vente.
J’attends que les valeurs de Ni Putes Ni Soumises de métissage et de mixité empreignent le Palais de Tokyo le soir du 25 novembre, et que cette soirée soit un bel hommage à toutes celles qui se battent, en France et ailleurs, contre les pressions de toutes sortes.
Sihem HABCHI
Présidente de Ni Putes Ni Soumises
publié le samedi 9 octobre 2010 à 12:05 par npns


Je viens de visionner le film ; je reste sans voix.... 

jeudi 13 janvier 2011

ça

 








On oublie les adresses
Comme les gens qui nous blessent
On oublie sans cesse
Les jours d'anniversaires et nos clefs,les repères, on les perd
On oubliera les chaînes de nos vies qui se trainent
On oublie quand même
Mais il est une chose à laquelle nous resterons fidèles

Les yeux,la voix,les mains,les mots d'amour ça reste là

Le jour et l'heure,la peau,l'odeur,l'amour ça reste là
C'est fort encore
C'est mort d'accord
Mais ça ne s'oublie pas
Ne s'oublie pas, ça
On oublie pas

J'oublierai ce mois d'août où j'ai dû faire la route sans toi

Sans doute
J'oublierai ma défaite et le rêve qui s'arrète
J'oublierai peut être
Mais j'y pense encore quelques fois et ça ne s'explique pas
S'explique pas

Tes yeux,ta voix,tes mains sur moi toujours ça reste là

Le jour et l'heure,ta peau,l'odeur,l'amour ça reste là
C'est fort encore
C'est mort d'accord
Mais ça ne s'oublie pas
Ne s'oublie pas, ça
Je n'oublie pas

Les yeux,la voix,tes mains sur moi,les mots d'amour ça reste là

Le jour et l'heure,la peau,l'odeur,l'amour c'est là
On oublie pas

Les yeux,la voix,tes mains sur moi,les mots d'amour

Ca reste là
On oublie pas
Ca s'oublie pas

Le jour et l'heure,la peau,l'odeur,l'amour c'est là

On oublies pas
Ca s'oublie pas

Les yeux,la voix,tes mains sur moi,les mots d'amour

Ca reste là
On oublie pas
Je t'oublie pas

Le jour et l'heure,la peau,l'odeur,l'amour c'est là

On oublie pas
Je ne t'oublierai jamais 


lundi 10 janvier 2011

Avec le temps

Thiefaine & Zazie - Avec le temps
envoyé par rycko35. - Regardez plus de clips, en HD !

Avec le temps

Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien



Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souv'nirs ça t'as une de ces gueules
A la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va toute seule

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps...

Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment... avec le temps... on n'aime plus
Léo Ferré 

Je t'en remets au vent

D'avoir voulu vivre avec moi
T'as gâché deux ans de ta vie
Deux ans suspendus à ta croix
A veiller sur mes insomnies
Pourtant toi tu as tout donné
Et tout le meilleur de toi-même
A moi qui ai tout su garder
Toujours replié sur moi-même

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant

Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Toi tu essayais de comprendre

Ce que mes chansons voulaient dire
Agenouillée dans l'existence
Tu m'encourageais à écrire
Mais moi je restais hermétique
Indifférent à tes envies
A mettre sa vie en musique
On en oublie parfois de vivre

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant

Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Tout est de ma faute en ce jour

Et je reconnais mes erreurs
Indifférent à tant d'amour
J'accuse mes imbuvables humeurs
Mais toi ne te retourne pas
Va droit sur ton nouveau chemin
Je n'ai jamais aimé que moi
Et je reste sans lendemain

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant

Mon pauvre amour, je t'en remets au vent
Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, je t'en remets au vent

Je ne peux plus dire je t' aime

Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Je ne ressens ni joie ni peine
Quand tes yeux se posent sur moi
Si la solitude te pèse
Quand tu viens à passer par là
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Je ne peux plus dire je t'aime Hm Hm

Sans donner ma langue à couper
Trop de serpents sous les caresses
Trop d'amours à couteaux tirés

Si dure que soit la solitude

Elle te ramène à ton destin
La loi du grand amour est rude
Pour qui s'est trompé de chemin

Je ne peux plus dire je t'aime

Ne me demande pas pourquoi
Toi et moi ne sont plus les mêmes
Pourquoi l'amour vient et s'en va

Si la solitude te pèse

Quand le destin te mène ici
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Et qu'un ami vienne à manquer

Tu peux toujours compter sur moi

Jacques Higelin



mercredi 5 janvier 2011

Brandt Rapsodie: l'amour et le temps...

Jeanne Cherhal ft. Benjamin Biolay - Brandt Rhapsodie
envoyé par val3rie-live. - Regardez la dernière sélection musicale.


Il faut qu'on se revoit. Tu sais depuis mardi j'ai beaucoup pensé à toi. Je suis joignable au 06 06 06 06 ou le soir chez moi.

J'ai passé une nuit délicieuse même si j'ai un peu la migraine. Tu es belle quand tu es odieuse. Je te dis à dans une semaine.


Je rêve de ton corps. Je rêve de ta bouche. Je te veux près de moi, je veux que tu me touches. Je rêve de ta peau et de tes mains. Je ne pense qu'à toi, je ne bosse plus, je fous rien.


Mon amour tu dormais si bien que j'ai pas osé te réveiller. Je travaille jusqu'à 7h20 si tu veux après on peut s'appeler. Je sais pas ce que tu fais ce soir, moi j'ai rien de prévu, si t'as du travail, je te dis à plus tard et j'embrasse ton cul.


Je suis toi je te veux je pense à nous. Tu es mon homme tu es mon idéal. Je te désire, tout le temps, partout. Tu es mon grand projet et je te suivrai n'importe où.


Parce que je t'aime, parce que tu me rends heureux. Parce que des fleurs dans une cuisine c'est joli. Je t'embrasse encore, encore, ouais là aussi.


Mon amour demain matin rejoins moi à l'aéroport, terminal 2 neuf heures et demie. Ne pose pas de questions prends juste ton passeport. Je t'aime, je t'aime bonne nuit.


Chérie y a des trucs à manger dans le frigo, je vais rentrer tard, sans doute après le dernier métro. Tu vas pouvoir enfin te faire une soirée tranquille. Je t' (et là y a un coeur dessiné au stylo bille).


Je suis enceinte.


Mon amour ta mère a téléphoné tout à l'heure. Je crois qu'elle n'a pas encore osé prévenir ta soeur. Ton père a refait une attaque cette nuit. Je t'aime, appelle moi, je pense à toi je pense à lui.


Hier soir j'ai oublié de te parler d'un truc important, est-ce que tu peux m'appeler ? Dès que tu te réveilles à n'importe quel moment (important mais pas grave). Je t'embrasse.


Mon amour ne m'attends pas ce soir, j'ai pas mal de boulot, je risque de rentrer tard. Je crois qu'il doit rester une demie pizza quelque part, mais vérifie la date sur la boîte.


N'oublie pas qu'on dîne chez ma soeur. Si tu peux t'occuper du vin tu serais un coeur parce que là je risque d'être ric rac. Je te redonne l'adresse et le code: 59 boulevard ménilmontant code AB 1981.


La voisine a laissé un mot sur le palier, le chat a gueulé tout la nuit dans l'escalier. S'il te plaît en sortant tu descendras la poubelle, et pense à rappeler ta mère qui me harcèle.


Le mec du câble passe entre 7h15 et 9h15, tâche de te réveiller (en plus gros d'une encre différente, un truc qui n'a aucun rapport style numéro de passeport).


A payer: EDF/Orange/Abonnement canal, plus le cadeau commun pour mon frère le w-e prochain. Je trouve plus le chéquier c'est toi qui l'as non ? Si oui mets le en évidence dans le salon.


La réunion est à 19h30 précises à l'école. F. a encore appeler il m'a parlé d'un chalet j'ai pas compris. Enfin tu dois mieux savoir que moi. A +.


Casser 3 oeufs ajouter 1/2 litre de lait. Incorporer 100g de farine progressivement. Ajouter d'un seul coup 50g de matière grasse (tu mets moitié beurre, moitié margarine) et tu mélanges.


Code réservation QWXXCJ, mot de passe: casablanca, départ orly 9h47, retour le 23 à 7h15, arrivée à Paris 11h03 charles de gaulle, terminal 3.


1 baguette

crevettes
3 avocats
sopalin
tampons normaux
produit vaisselle
lait 1/2 écrémé bio
6 oeufs bio
sacs poubelles 50L

(D'une écriture différente sur le papier à en-tête)

Effexor 75 LP une géllule 3fois/j
Alprazolam 0.50 MG 6prises/j maximum.
(Puis une signature informe suivie d'un caducée)

Je te rappelle que tu as un fils qui va à l'école tous les matins et qui aimerait bien prendre son petit déjeuner avec son père de temps en temps. Salut


La visite est à 16h, il y a encore plein de trucs à toi dans le bureau du fond, tu veux sans doute les récupérer ? Appelle moi. Mon nouveau numéro 06 62 73 49 63.

Je voudrais pas crever

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort...
Boris Vian




Découvrez la playlist Eiffel Je voudrais pas crever avec Eiffel

dimanche 2 janvier 2011

Matrix




Ce soir sur France 4, à revoir.
Moi ,j' adore !

Réalisé par Larry Wachowski, Andy Wachowski
Avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss, plus


Long-métrage américain . Genre : Fantastique , Action
Durée : 02h15min Année de production : 1999
Distributeur : Warner Bros. France

Synopsis : Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyber-espace. A cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ? Nul ne le sait, et aucun homme n'est encore parvenu à en percer les defenses. Mais Morpheus est persuadé que Neo est l'Elu, le libérateur mythique de l'humanité annoncé selon la prophétie. Ensemble, ils se lancent dans une lutte sans retour contre la Matrice et ses terribles agents...