dimanche 16 janvier 2011

Education nationale

Grand Corps Malade - Education Nationale
envoyé par GrandCorpsMalade. - Regardez la dernière sélection musicale.
J’m'appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j’ai grandi et où j’suis né
Mon école elle est mignone même si les murs sont pas tous neufs
Dans chaque salle y a plein de bruit moi dans ma classe on est 29
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Y a pas beaucoup d’élèves modèles et puis on est un peu dissipés
J’crois qu’nous sommes ce qu’on appelle des élèves en difficulté
Moi en maths j’suis pas terrible mais c’est pas pire qu’en dictée
C’que je préfère c’est 16h j’retrouve les grands dans mon quartier
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Pourtant ma maitresse j’l'aime bien elle peut être dure mais elle est patiente
Et si jamais je comprends rien elle me réexplique elle est pas chiante
Elle a toujours plein d’idées et de projets pour les sorties
Mais on a que 2 cars par an qui sont prêtés par la mairie
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Je crois que mon école elle est pauvre, on n’a pas de salle informatique
On n’a que la cour et le préau pour faire de la gymastique
A la télé j’ai vu que des classes faisaient du golf en EPS
Nous on a que des tapis et des cerceaux et la détresse de nos maitresses
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Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires
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L’enseignement en France va mal et personne peut nier la vérité
Les zones d’éducation prioritaires ne sont pas des priorités
Les classes sont surchargées pas comme la paye des profs minés
Et on supprime des effectifs dans des écoles déjà en apnées
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Au contraire faut rajouter des profs et des autres métiers qui prennent la relève
Dans des quartiers les plus en galère, créer des classes de 15 élèves
Ajouter des postes d’assistants ou d’auxiliaires qui aident aux devoirs
Qui connaissent les parents et accompagnent les enfants les plus en retard
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L’enseignement en France va mal, l’état ne met pas assez d’argent
Quelques réformes à deux balles pour ne pas voir le plus urgent
Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant
Comment peut on faire des économies sur l’avenir de nos enfants
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L’enseignement en France va mal car il rend pas les gens égaux
Les plus fragiles tirent l’alarme mais on étouffe leur écho
L’école publique va mal car elle a la tête sous l’eau
Y a pas d’éducation nationale, y a que des moyens de survies locaux


Alors continuons de dire aux p’tits frères que l’école est la solution
Et donnons leur les bons outils pour leur avenir car attention
La réussite scolaire dans certaines zones pourrait rester un mystère
Et l’égalité des chances un concept de ministère
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Alors si tout s’joue à l’école, il est temps d’entendre le SOS
Ne laissons pas s’creuser l’fossé d’un enseignement à deux vitesses
Au milieu des tours il y a trop de pions dans le jeu d’échec scolaire
Ne laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires.
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J’m'appelle Moussa, j’ai 10 ans, j’suis en CM2 à Epinay
Ville du 93 où j’ai grandi et où j’suis né
C’est pas d’ma faute à moi si j’ai moins de chance d’avoir le bac
C’est simplement parce que j’vis là, que mon avenir est un cul de sac.



Un texte d'actualité malheureusement; faire des économies sur l' éducation de nos enfants c'est une réalité, et pas seulement dans les banlieues "sensibles"; on en fait tous les frais, les enfants c'est évident, mais aussi nous autres instits, pour qui la mission est quasi impossible dans ces conditions.On travaille toujours plus, on fait ce qu'on peut,et sur nous pèse la responsabilité de l' échec ou de la réussite de tous les enfants. Et on en fait jamais assez d'ailleurs, aucune reconnaissance , aucune gratitude de ceux d' "en-haut", de ceux d'en bas n'en parlons pas...qui pensent que c'est à l' école d' éduquer leurs enfants, quand ils sont défaillants.
Quelle responsabilité!!! Un sacerdoce ce métier, je vous dis.
Non je ne suis pas aigrie; je suis heureuse quand les yeux des enfants brillent quand ils sont félicités, quand ils sont passionnés , quand tout simplement on les écoute! Je suis heureuse quand je sais qu'ils se sentent bien dans leur classe, qu'ils sont fiers de leur "oeuvre", quand ils sourient et quand ils rient, quand ils chantent et me récitent en choeur la poésie apprise il  y a deux mois , qu'ils n'ont pas oublié et qu'ils ont aimé...Oui, c'est un beau métier...






5 commentaires:

  1. Non tu n'es pas à coté du sujet...tu as raison à chacun de se bouger les fesses aussi pour se sortir de sa "mouisse"..Tu l'as vu le film " La jounée de la jupe", on reste dans le sujet..regarde le tu verras que tu y es dans le sujet...

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  2. "mouize", j"aurais dû dire sa "merde"!!!

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  3. eh non, je n'ai pas vu, "La journée de la jupe", j'essaierai de le voir à son prochain passage à la télé, d'autant que j'ai toujours bien aimé les rôles campés par l'autre belle Isa !

    Je me souviendrai toujours mon incompréhension quand durant l'année de 4e au collège, petit à petit j'ai vu de trop nombreux de mes camarades garçons se comporter salement vis-à-vis des filles alors que nous nous connaissions quasiment tous depuis le primaire et même plus pour ceux qui contrairement à moi étaient allés à la maternelle. C'était incessamment des moqueries pour les filles qui n'avaient pas le physique attrayant et des attouchements pour les jolies, et tout ça particulièrement en groupe. Et pour les sœurs il y avait aussi un comportement différent protecteur jusqu'à la caricature.

    Moussa qui se sort de sa mouize ça le fait !

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  4. Yé! il faudrait que je sois plus attentif à ce qui se passe autour de moi, je viens de voir dans le journal tv (fr2) un reportage sur la situation difficile que vit l'école qui est juste en bas de chez moi, à Epinay cette école a eu depuis le début de l'année tellement d'absences de profs non remplacées que les parents d'élèves ont occupé l'école. Mes neveux ont de la chance d'être au centre-ville, je crois qu'ils n'ont pas ce genre de soucis d'absence non remplacées alors que là c'est dans un quartier populaire.

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  5. Détrompe toi c'est partout pareil même deans les campagnes...on dégraisse..plus e remplaçants, moins d'instits spécialisés du réseau d'aide....
    "Y a pas d’éducation nationale, y a que des moyens de survies locaux " comme il dit. Et aussi"Un établissement scolaire sans vrais moyens est impuissant
    Comment peut on faire des économies sur l’avenir de nos enfants?"
    Tu sais il a une assez bonne analyse de la situation...Je sais pas comment il peut savoir tout ça...
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